Le Bourgaige de Montivilliers
Témoin unique de l’histoire urbaine de la fin du Moyen Âge en Pays de Caux, le Bourgaige de Montivilliers a été rédigé en 1426 par Guillaume Manelin, receveur des impositions pour le compte des abbesses de l’abbaye Notre-Dame de Montivilliers. Le développement foncier et économique de Montivilliers débuta réellement avec l’attribution de l’abbaye aux religieuses bénédictines en 1035, par le duc Robert de Normandie. Ce dernier fit à cette occasion d’importantes donations de terrain au monastère, et en particulier lui donna les prairies de la vallée de la Lézarde, qui dans le Bourgaige de 1426 sont divisées en masures et forment le « bourgage » (le bourg) de Montivilliers. Très précieux pour l’histoire de la cité et pour celle de l’abbaye, l’ouvrage de Guillaume Manelin fournit des renseignements détaillés sur les redevances dues aux religieuses propriétaires de ces terres alentours. Il indique précisément la localisation des biens selon les rues du bourg avec leur ancienne dénomination. Ainsi, au fil de l’inventaire sont évoquées les « halles neufves aux draps », le « quemin de prune de mer », « l’escarrefourt du Moulin Vaulart », la « ruete au foullons », etc.
Marion Cornet
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