Fonds patrimonial

Le fonds patrimonial possède une édition complète de l'Encyclopédie Diderot d'Alembert.

Elle se compose de :

- 17 volumes dont le T.1 avec Forntispice et avis aux souscripteurs et T.2 chez Briasson, David, Le Breton, Durand - Paris 1751.

Les tomes 3 à 7 - à Paris

Les tomes 8 à 17 - à Neufchâtel, chez Faulche

- Les 4 suppléments - à Amsterdam - Chez Rey - 1776

- Les 2 livres de tables - Panckouke et Rey - 1780 - Amsterdam

- Les 12 volumes de planches (11 + 1 supplément) chez Briasson, David, Le Breton, Durand - Paris - 1762 à 1772.

- Le supplément chez panckouke - Stoupe - Brunet - à Paris, chez roy à amsterdam - 1777.


L'Encyclopédie, plus de deux siècle après...

Premier dictionnaire au sens moderne du terme par son ambition et son contenu, l'Encyclopédie révolutionna la conception du monde.

Attaquée par les obscurantistes, saluée par d'autres comme l'annonce d'une ère nouvelle, elle est aujourd'hui considérée comme l'une des origines directes de l'Esprit nouveau qui devait conduire à la Révolution française.

Le système des sciences et des métiers y est reconsidéré par des esprits laïques, qui dans des centaines d'articles, chassaient les préjugés anciens pour imposer une manière nouvelle de voir la nature et les activités de l'homme.

Se déplaçant dans les ateliers ou dans les premières usines de l'ère industrielle, interrogeant les ouvriers et les artisans, interprétant leurs explications par des dessins qui joingnent la précisison technique à la beauté esthétique, ses collaborateurs formaient le premier panorama complet de la technologie humaine.

L'Encyclopédie n'est pas destiné à un public limité d'érudits ou de philosophes, mais tout autant à des industriels et techniciens de toutes sortes.

 


Courte histoire d'un vaste projet.

En 1745, l'éditeur Le Breton traduit en français la Cyclopaedia or Universal Dictionnary of Arts and Sciences publiée en Angleterre par Ephraim Chambers.

Le mathématicein d'Alembert est chargé de contrôler la partie technico-scientifique de l'oeuvre.

En février 1746, Le Breton engage Diderot en tant que traducteur et, à la fin de l'année, l'organisation et la direction du projet lui sont entièrement confiées. En 1750, est publié le Prospectus de l'Encyclopédie, puis l'année suivante, le premier volume.

Le 7 février 1752, quelques jours après la publication du second volume, le Conseil du roi interdit l'oeuvre, pour motifs "qu'un certain nombre de maximes tendent à détruire l'autorité royale, à propager les idées d'indépendance et de révolte par l'emploi de termes obscures et équivoques, tendent à répandre la corruption des moeurs, l'irreligiosité et l'inscroyance".

Des forces se fédèrent alors contre les philosophes, mais l'Encyclopédie est une entreprise commerciale trop importante. Le décret du Conseil n'est pas annulé, mais Madame de Pompadour ainsi que certains ministres encouragent discrètement Diderot et d'Alembert à se remettre au travail.

De 1753 à 1756, paraissent quatre volumes. En novembre 1757, à la publication du septième volume, plus de 4 000 personnes souscrivent. Désormais la lutte est engagée : les ennemis se déchaînent et els pamphlets se multiplient.

En 1762, le premier volume de planches paraît.

En 1765, les libraires mettent les ouvrages à disposition du public.

Les derniers volumes ainsi que les suppléments sont publiés vers 1777, avant la mort de Diderot en 1784.